Cette audition fait suite à une saisine du gouvernement par rapport à la diffusion d’une information, le lundi 16 janvier 2023, par « France 24 », sur l’enlèvement d’une soixantaine de femmes, les 12 et 13 janvier 2023, à Arbinda dans la province du Soum, Région du Sahel. Cette télévision affichait à l’écran une bande défilante avec l’information suivante : « Burkina Faso : des rebelles islamiques ont enlevé une cinquantaine de femmes jeudi et vendredi dans le Nord du pays (gouvernement burkinabé) ».

A l’analyse des faits, la Commission a constaté, d’une part, le changement de la dénomination des « groupes armés terroristes », employée dans l’unique communiqué produit par le Gouverneur de la région du Sahel, le vendredi 13 janvier 2023, suite à l’enlèvement de femmes à Arbinda, requalifiée de « rebelles islamiques » par la chaîne de télé, avec toutes les connotations qui s’y rattachent, et, d’autre part, l’attribution de la source de cette information au gouvernement burkinabè.

L’approche de « France 24 » constitue une action de diffusion de fausse nouvelle et de désinformation du public. Elle porte atteinte à l’article 130 de la loi N°058-2015/CNT portant régime juridique de la radiodiffusion sonore et télévisuelle au Burkina Faso et sur le principe déontologique de la vérité des faits. En sa délibération lors de la dernière session, le collège des Conseillers du CSC a décidé de la mise en demeure de la chaîne de télévision de « France 24 ».

Direction de la Communication et des Relations publiques